4 août 2008

Mécomptes en banque

Braquage à l'anglaise de Roger Donaldson.

Casse d'épargne populaire. Mais qu'y a-t-il donc dans les coffres de cette succursale de la Lloyds Bank de Baker Street à Londres pour que les services secrets de sa majesté envoient une bande de demi-sels des faubourgs réaliser le casse du siècle ? Beaucoup d'or et d'argent, et quelques secrets embarrassants pour un caïd de Soho, un activiste de la cause noire, quelques députés polissons et, cerise sur le pudding, la monarchie elle-même... Les braqueurs sont pris dans un double jeu, qui devient vite triple, quadruple, et finissent par s'en sortir en jouant la carte de la police londonienne.

L'Australien Roger Donaldson, dont la filmographie ne s'inscrit pas en lettres de feu au firmament du cinéma, avait visiblement en vue de rendre efficace un scénario, brodé à partir d'un fait divers des années 70, qui aurait pu rapidement devenir aussi brumeux qu'un soir d'hiver sur la Tamise. Malgré sa mise en scène un peu plate, rendons lui ce crédit : aucun méandre du récit ne restant inexpliqué, le film remplit parfaitement sa fonction de divertissement, bien servi par ses acteurs dont Jason Statham qui ne fait rien mieux que le truand cockney.

Mais on aurait pu préférer un peu moins de précision dans l'intrigue, et peut-être un peu plus d'attention prêtée à l'atmosphère de cette Angleterre repue et pré-thatchérienne, empêtrée dans des scandales retentissants mêlant sexe, politique et espionnage.

Enfin et surtout, faire un film de braquage anglais sans Michael Caine, c'est une faute de goût absolue.

Crash-test :

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