4 mai 2010

Caprice caprin

Les chèvres du Pentagone de Grant Heslov.

Inactivité paranormale. Un journaliste raté d'un petit journal minable se précipite en Irak au lendemain de l'invasion américaine dans l'espoir d'épater et reconquérir sa femme qui vient de le plaquer. Il se lie avec un curieux représentant qui s'avère être ancien militaire mais aussi medium mythomane, qui va l'aider à échouer brillamment dans son entreprise.

Encore un décevant four dans lequel George Clooney est allé se fourvoyer, et il n'est pas le seul malheureusement, puisqu'on trouve aussi au générique Ewan McGregor, Jeff Bridges ou Kevin Spacey. Encore un sujet prometteur, l'utilisation de mediums et parapsychiques plus ou moins fumeux par l'armée américaine, ruiné par un scénario d'une déconcertante vacuité. Encore un film beaucoup moins bien réussi que la bande-annonce qui l'avait précédé. Encore ce vilain petit canard cinématographique : une comédie pas drôle.

Le film suit deux temporalités parallèles, celle, contemporaine de l'aventure du journaliste et de son compère dingo en Irak, et celle, à coups de flashbacks, de l'histoire des hommes qui furent employés par l'armée américaine pour leur supposés pouvoirs paranormaux, se faisant fort de foudroyer, littéralement, une chèvre du regard. Malheureusement, mal liées par une voix-off envahissante, les deux époques ne se répondent ni ne se complètent guère, l'une ne racontant pas grand chose pendant que rien ou presque ne se passe dans l'autre.

On aura vu des documentaires sur la manufacture de fromages de chèvre en Ardèche plus hypnotiques et plus troublants. Voire plus drôles.

Crash-test :

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