15 mars 2011

Cause toujours

Le discours d'un roi de Tom Hooper.

Orthophonie antipodique. Entre les deux guerres mondiales, l'héritier au trône d'Angleterre est affligé d'un terrible bégaiement, résultat d'une éducation répressive. Le futur monarque entreprend d'améliorer son élocution sous la direction d'un spécialiste auto-proclamé aussi australien que non-conventionnel. Grâce à quoi le nouveau roi George VI évite de faire rigoler l'empire au moment d'annoncer son entrée en guerre à la radio. Ouf.

Difficile de trouver à redire quoi que ce soit à redire à ce beau film basé sur un recoin méconnu mais véridique de l'histoire officielle. L'interprétation est effectivement remarquable, qui a valu un Oscar® à Colin Firth, alors que face à lui Geoffrey Rush est plus épatant encore. On admire surtout le travail conjoint du décorateur et du directeur photo qui réussissent de délicieuses compositions graphiques incluant notamment des motifs de papiers peints assez incroyables.

Pourtant cette belle histoire édifiante de héros courageux qui triomphe du handicap à force de volonté paraît surtout très attendue, quasi lénifiante. Elle est de plus servie de façon très académique, presque un peu désuète : le film aurait tout aussi bien pu être tourné à l'époque de son sujet, les années 30, il n'en aurait pas été formellement très différent, la couleur mise à part. Il n'est pas exclu que ce fût précisément le but des auteurs, auquel cas il faut saluer leur réussite.

Crash-test :

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