8 novembre 2012

Petit mais vaillant

Kirikou et les hommes et les femmes de Michel Ocelot.

Arbre à palabres. Dans un village du sahel africain en butte à la vindicte d'une sorcière peu accomodante, les tribulations picaresques d'un enfant aussi rachitique qu'ingénieux nous sont narrées par un vieux griot pas pressé.

Mystère et magie du cinéma de Michel Ocelot, auteur de films d'animation qui sont autant de succès, Princes et princesses, Azur et Asmar, Contes de la nuit : le réalisateur, qui se joue des différentes techniques utilisées, accomplit le tour de force de transcender le conte pour en tirer des splendeurs visuelles, sans paraître en évacuer l'oralité originelle. Voir un film d'Ocelot, c'est avant tout se faire raconter de belles histoires. C'est le cas encore avec ce nouveau Kirikou, où l'enfant africain éponyme, déjà héros de deux longs-métrages, multiplie à nouveau astuces et stratagèmes, réconcilie les ennemis, ouvre les cœurs et rapproche les peuples étrangers.

Cerise sur le gâteau, ce nouveau long-métrage est servi avec 3D relief en option : film à lunettes. On a connu des expériences plus que mitigées par le passé avec cette ancienne nouvelle technologie, mais ici Ocelot en fait une utilisation aussi mesurée que judicieuse, sans tapage, en donnant une nouvelle jeunesse aux effets de profondeur d'image, genre caméra multiplane de Disney.

C'est drôle, c'est fin, c'est intelligent, c'est beau, on aura pas ici de mauvais goût de regretter que cet excellent film qui sait si malicieusement bien parler d'une Afrique rêvée ne soit pas une production africaine.

Crash-test :

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